Cédric Le Corf, Clarisse Griffon du Bellay, Nelly Stetenfeld |
Clarisse GRIFFON DU BELLAY
sculpture
www.clarissegriffondubellay.com
Clarisse Griffon du Bellay (1981) - Vit et travaille à Nemours
Elle est formée à la taille directe aux Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris entre 2006 et 2009, dans l’atelier de Sylvie Lejeune.
Depuis 2013 elle est représentée à Paris par la Galerie Marie Vitoux.
Expositions personnelles
2016 Être là, Galerie Marie Vitoux, Paris IVème
2007 Château de Bruniquel, Tarn et Garonne
Expositions collectives (sélection)
2017 Empreinte 17, Abbaye de Vinetz, Châlons-en-Champagne
2016 Pôle, Galerie Graphem, Paris XIIème
La Méduse, une affaire d’artiste, Musée de la Marine, Rochefort
Éclaircies, Galerie Marie Vitoux
2015 Artistes de la Casa de Velázquez, Musée Dobrée, Manoir de la Touche, Nantes
Ces animaux qu’on mange, Muséum-Aquarium, Nancy
2014 Itinérance 2014, Galerie ÉOF, Paris IIème
Itinerancia 2014, Monastère de Santa María de Veruela, Saragosse
Itinerancia 2014, Académie de France à Madrid, Casa de Velázquez
Festival Miradas de Mujeres, Casa de Velázquez
2013 Émergence de l’histoire, Galerie Marie Vitoux, Paris
La viande, points de vue d’artistes, Cité des sciences et de l’industrie, Paris
2011 Art Cité, Halle Roublot, Fontenay-sous-Bois
2010 Parcours Carne, Paris XIXème
Résidences
2014-17 Fondation Dufraine, Académie des Beaux-Arts, Chars, Val d’Oise
2013-14 Membre artiste de l’Académie de France à Madrid, Casa de Velázquez
Sélections aux concours, bourses et prix
2014 Prix Georges Wildenstein, Académie des Beaux-Arts
2010 Prix européen de sculpture Georges Coulon, Institut de France
Publications (sélection)
2016 Miroir de l’art n°75
La Gazette Drouot n°27
Pour ne pas disparaître, catalogue, Musée de la Marine de Rochefort
2015 Artension, hors série n°16 « la sculpture aujourd’hui»
2014 Artistes de l’Académie de France à Madrid, Casa de Velázquez 2014, catalogue
2013 Verso, éditorial de Jean-Luc Chalumeau
Le Colosse Hauteur : 85 cm, bois : orme, 2014 |
Je construis une œuvre centrée sur le vivant, le corps, la chair. Et son rapport au temps, sa perméabilité aux éléments.
Si j’ai choisi de travailler le bois c’est parce que c’est un matériau vivant. Je m’appuie sur sa présence forte.
La notion de paysage a toujours fait partie de l’imaginaire de ma sculpture. D’abord comme une dimension rêvée inscrite dans les substances des corps. Puis durant ma résidence en Espagne à la Casa de Velázquez j’ai traité le corps humain comme un paysage, comme une matière marquée elle aussi par les éléments. Je veux maintenant travailler le paysage pour lui-même, l’investir pleinement.
Mon projet de réalisation en atelier, au retour du Spitzberg, est d’assembler, d’imbriquer, des grands pans de bois taillés, billes fendues dans leur longueur ou entières, représentant des fragments de paysages à différentes échelles, parfois sortes de prises d’empreintes, parfois visions plus vastes. Ces pans s’édifieront en murs, comme des fronts de glacier, ou formeront au sol un plancher, avec des élévations pour les reliefs, roches ou glaces.
Chaque pièce de bois taillée sera un relevé restituant les processus de modification de la matière par les éléments. Dresser un inventaire de la diversité géologique, faire état des différentes formes que prend la glace, témoigner de l’impact du dégel sur la roche.
La période de l’année à laquelle la résidence aura lieu sera propice à observer les roches mises à nu, la fonte des neiges et le vêlage des glaciers. Ma sculpture rendra compte des différents stades de la métamorphose imposée à la glace par le dégel. Je veux imprimer à la matière les phénomènes d’érosion glaciaire, de soulèvement, de plissement, de fragmentation, de creusement. Une écriture de la transformation, recherche sur la forme, sa création, son évolution et sa dissolution.
Être-paysage 1,40 x 2,50 x 2,50 m, bois : séquoia, chêne et orme, 2014 |
Cédric LE CORF
sculpture / gravure
http://cedriclecorf.brushd.com
Cedric Le Corf (1985) - de nationalité franco-allemande a suivi ses études à l’EESAB de Lorient dans l’atelier de Pierre Collin où il a obtenu le DNAP avec félicitations en 2007 et le DNSEP avec mention en 2009. Par la suite, il s’est formé dans plusieurs ateliers comme dans celui de Yves Noblet, de Philippe Cognée, de Jonathan Meese et de Damien Deroubaix. Cedric Le Corf vit et travaille à Berlin et sur l’Ile de Groix, où il enseigne parallèlement à sa pratique de plasticien la taille douce. Il est actuellement résident de l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France à la Fondation Dufraine à Chars dans le Val d’Oise.
Expositions personnelles
2016 Os servatorio, Asklepios Medical school, Hambourg
2011 Le voyage d’Issenheim, chapelle de Quelhuit, Ile de Groix
2010 L’homme paysage, Galerie-Galerie, Pont-Aven
2008 Hommage à Jacques Fabien-Gauthier d’Agoty, Bühl / Baden
Expositions collectives (sélection)
2016 Pôle, Galerie Graphem, Paris XIIème
Peau d’âme, Galerie Le Rayon Vert, Nantes
Mensch-Landschaften, POP UP Vol. 5, ECC, Berlin
2015 Cabinet Da-End V, Galerie Da-End, Paris
Nêtre, Plateforme, Paris
Märzausstellung, Wolf Theater, Berlin
Gestern und Häuten, Villa Kolbe, Karlsruhe
2014 Champs Cruels, Collectif Körper et Blow Up Lyon, CPCT, Lyon
Le cabinet Da-end IV, Galerie Da-End, Paris
Kabinet d’estampes, Le Kabinet, Bruxelles
Gruppenausstellung, Kunsthalle Weissensee, Berlin
2013 Mise à Nu, L’inlassable Galerie, Paris
Le Corf l’ancien & le jeune, Galerie de la place, Groix
2011 Les dessous de famille, Galerie im Regierungsviertel, Berlin
2010 Stranded in the future, Spor Klübü, Berlin
Résidence
2016-18 Fondation Dufraine, Académie des Beaux-Arts, Chars
Sélections aux concours, bourses et prix
2016 Biennale de l’estampe, Musée de Gravelines
Triennale Européenne de l’Estampe Contemporaine, Toulouse
Journée de l’estampe Contemporaine de Saint-Sulpice, Paris
2014 XVII. Deutsche internationale Grafik-Triennale, Frechen
Publications (sélection)
2016 Édition Conférence, le divertissement, N°42 printemps
2015 Art absolument n°63
Skullture, Vetro éditions
POSI+TIVE Magazine, interview
2014 XVII. Deutsche internationale Grafik-Triennale, Frechen
Actuel, magazine de “Parlons gravure” N°3
L’éloge de l’encre, Essai d’ Elie Mavoungou, Edition Edilivre
Uterus gravidus 44 x 24 cm, porcelaine et bois, (chêne), 2014 / 2015 |
Le paysage anatomique d’après les planches de Jacques Fabien Gautier d’Agoty s’est imposé au fil du temps comme le sujet de mon travail.
Peu à peu l’homme dépecé se métamorphose en homme paysage. L’homme, l’arbre et la terre ont en commun de posséder tous trois une écorce et donc de pouvoir être écorchés. Un corps disséqué n’est-il pas aussi une vaste étendue paysagée aux multiples accidents, de plissements, et de crevasses ? La moindre rugosité osseuse n’est pas sans rappeler les paysages rocheux de Patinir ou le vêlage des icebergs dérivant ; le réseau veineux, artériel ou nerveux irrigue tels des rivières et des fleuves les plaines et les estuaires ; les muscles, glaise de la Genèse, modèlent gorges et tertres.
Me servant de cette métaphore, j’emploie des racines végétales comme élément paysagé pour y imbriquer os, vertèbres ou rotules en porcelaine. La racine dans son sens étymologique est en effet une partie d’un élément implanté dans un autre, ne dit-on pas la racine d’une dent, d’un cheveu, la racine dorsale ? J’oppose ainsi l’élément brut du chaos à la maîtrise de la création, l’aspérité au poli, la décomposition à l’inaltérable, la pérennité de l’art à l’homme éphémère.
C’est donc avec des « songe-creux » que je me projette aujourd’hui vers cette expédition autour des îles du Svalbard, dans l’archipel du Spitzberg. Bien que la présence humaine soit très peu perceptible dans cette vaste étendue d’eau éclairée par le soleil du solstice d’été, que le corps humain, objet de mes études actuelles, semble apparemment si lointain des paysages primordiaux « archimédiens », il m’apparaît cependant évident de pouvoir relier ces étendues hostiles à l’homme-paysage, motif premier de mon travail. En effet la translucidité des glaces par un jeu habile de l’imagination peut aisément s’apparenter à la transparence de l’épiderme, laissant apparaître les réseaux sanguins, les nerfs et la pulsation du rythme cardiaque, à la fois cœur, poumon et esprit.
Enfin l’immersion dans ce milieu hors de l’espace-temps permet sans nul doute de naître pour renaître dans l’élément originel, tel l’homme qui sort de l’eau. Réminiscence platonicienne de l’homme, non pas « ange déchu qui se souvient des cieux », mais « poisson promu qui se souvient des eaux ».
Ces quelques réflexions seront les fondements de mes recherches. Afin de les cristalliser, «L’atelier flottant» étant équipé d’une petite presse taille douce, je réaliserai entre autres lors de cette résidence, des pointes sèches sur zinc, des xylogravures et une série de photos de ces paysages virginaux à l’aide de la technique optique du sténopé et à mon retour dans l’atelier de poser mon sac rempli d’images et de sensations, riche de cette expérience.
Radius cubitus 60 x 15 x 90 cm, porcelaine et bois (platane), 2014 |
La mare au diable 65 x 50 cm, pointe sèche, 2015 |
Nelly STETENFELD
gravure
www.nellystetenfeld.com
Nelly Stetenfeld (1986) - Vit et travaille à Chars.
Diplômée en 2012 de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, elle séjourne à Madrid en 2013 à la Casa de Velázquez. Actuellement elle est membre de la Fondation Dufraine, Académie des Beaux-Arts.
Exposition personnelle
2015 Limbes, galerie Graphem, Paris
Expositions collectives (sélection)
2016 Pointe et burin 2016, Fondation Taylor, Paris
Triennale Européenne de l’Estampe Contemporaine, Castelsarrasin
2015 17ème Biennale internationale de la gravure, Sarcelles
GRAVIX 2015, galerie Michèle Broutta, Paris
Antichambre des merveilles, galerie Art Ligue, Paris
2014 Itinérance, Casa de Velázquez, Monastère de Veruela (Saragosse),
galerie EOF (Paris), Manoir de la Touche du musée Dobrée (Nantes)
La Nuit des Galeries, Institut de France, Bangkok
Prix de dessin David-Weill, Palais de l’Institut de France, Paris
Regards de femmes, Casa Velázquez, Miradas de Mujeres, Madrid
2013 Estampa, Matadero, Madrid
16ème Biennale internationale de la gravure, Sarcelles
Foire d’Art contemporain Cutlog, Paris
2012 Foire d’Art contemporain Cutlog, Paris
Foire d’Art contemporain, Strasbourg
ARTNîm, Nîmes
Mont-Blanc Art Discovery, Saint-Gervais-Les-Bains
Chic Dessin, Paris
2011 Printemps des graveurs, La Seyne-sur-Mer
Nulla dies sine linea, Ecole Normale Supérieure, Paris
2010 Rencontres, 6B, Saint Denis
2008 Prix de dessin David-Weill, Palais de l’Institut de France, Paris
Résidences
2015-16 Fondation Dufraine, Académie des Beaux-Arts, Chars
2014 Fondation Pilar i Joan Miró à Majorque, Palma de Mallorca
2013-14 Casa de Vélázquez, Madrid
2012 Fondation Laurent Vibert, Château de Lourmarin
Sélections aux concours, bourses et prix
2014 Prix Georges WILDENSTEIN de l’Académie des Beaux-Arts
2011 Prix Van ZEELAND de l’Académie des Beaux-Arts en gravure
Publications (sélection)
2016 Catalogue Pointe et burin 2016
2015 Télérama Sortir Paris, texte Bénédicte Philippe
2014 Catalogue Itinerencia 2014
2012 Catalogue des Diplômés 2012 des Beaux Arts de Paris
Âne (Terme III) 2 x 32 x 47 cm, encre au rotring sur papier, 2013 |
L’ours (Terme I) 2 x 32 x 47 cm, encre au rotring sur papier, 2013 |
L’animal est au centre de mon travail. Par mes travaux, j’explore des mondes chimériques qui trouvent leur source dans les illustrations scientifiques et médicales ; je crée ainsi une mythologie onirique et personnelle. J’élabore ce travail de recherche et de création en gravure, en dessin et en animation.
Sélectionné en fonction de critères aussi bien esthétiques, qu’affectifs ou symboliques, chaque animal est amené à traverser le prisme de l’idéel. Il est alors retranscrit dans une autre forme de réalité régie par des codes qui lui sont propres. Découpé, morcelé, fragmenté, l’animal est recomposé et retrouve une réalité matérielle par le biais des différents médiums que sont la gravure et le dessin. Par une méthode de description au dessin et de collection d’éléments naturels et d’images, je cherche à ajouter à la cartographie du monde réel celle des contrées du rêve, un monde de métamorphoses en perpétuel mouvement.
Chacun de mes travaux me permet d’ajouter un nouveau paragraphe au récit artistique et personnel que j’entreprends d’écrire : un univers poétique et flottant, ancré dans notre réalité et explorant un ordre du monde différent, dans lequel je souhaite plonger le spectateur.
Parallèlement à mon travail d’atelier, mes recherches sont ponctuées et nourries de nombreux voyages et découvertes à travers le monde et plus particulièrement en Asie du Sud Est et en Chine. Ces expériences m’ont confortée dans l’idée que les résidences de découverte et de terrain, en nous exposant à la nature et donc au dépassement de soi, favorisent le développement de l’imagination et de la création. Elles témoignent d’une conception du voyage initiatique contemporain, et incarnent pour moi l’une des manières idéales de redécouvrir le monde et les enjeux qui se présentent à lui.
De par les conditions très singulières qui la caractérisent, la résidence artistique aux Îles Spitzberg m’offre le cadre rêvé pour la poursuite de mon travail. Elle me permettra de réaliser des carnets d’études au crayon et à l’aquarelle, mais aussi l’élaboration d’une série de gravures en taille directe. Les dessins récoltés durant ce mois à bord du Knut constitueront une banque d’images, genèse de la réalisation en atelier d’une série d’estampes plus abouties. De plus, forte de mon expérience dans l’édition d’artiste, je souhaiterais réaliser un “carnet de bord” : un ouvrage témoignant de mon expérience, fruit de l’hybridation de mes recherches, notes, dessins et photos.
Triptyque Cortège 52 cm x 215 cm, eau-forte, aquatinte et manière noire sur cuivre, réalisé à la Casa de Vélazquez, 2014 |